Les pieds nus sur le plancher

Les pieds nus sur le plancher Episode 3

Episode 3 | Fais péter les verrous !

l.e.b.o.n.c.o.i.n.f.r

L.e.b.o.n.c.o.i.n.f.r

Installée sur mon canapé et sous mon plaid (encore… me diras-tu… et oui, c’est mon petit lieu privilégié de réflexion… bref il s’en passe des choses sur ce canapé !), je fais défiler les annonces immobilières les unes après les autres, et j’en relève déjà quelques-unes. Sans attendre, je les envoie à Kiki sur whatsapp pour avoir son retour. Mais…

Pas de retour…

Patience, patience… On débute !

J’avance avec un Kiki qui n’a pas le même rythme que moi… Et en même temps, je me dis que c’est pas mal, ça équilibre nos énergies !

Je poursuis mes recherches …

Screugneugneu !

De 80 000 € les quatre murs avec beaucoup de travaux, à 450 000 € avec des travaux, les budgets me semblent exploser et mon cerveau va exploser aussi je pense. J’oscille entre enthousiasme et l’envie d’abandonner par défaitisme. Toutes mes limites ressurgissent : mon mi-temps ne va jamais être suffisant pour étoffer le dossier à la banque, les taux d’intérêts sont trop élevés, le coût des travaux aujourd’hui est bien trop onéreux… Toutes ces belles théories confirmées par les médias en tous genres et dont je m’empare bien sûr pour me conforter dans l’idée que ce projet ne va pas être accessible, une fois de plus… (je te laisse m’imaginer avec ma coquille de Calimero ?). Mais vraiment, ça fait chier ! Ce projet me tient tellement à cœur et j’ai le sentiment d’avoir énormément d’obstacles entre moi et ce petit coin de paradis ! Screugneugneu !

Mais je te rassure, j’ai toujours un petit moment où je me mets un peu en colère, comme pour défier l’adversité, ça doit me donner de l’énergie pour la suite je pense, tout est normal pour moi jusqu’ici et surtout maintenant que j’ai aussi à mon avantage le fait de mieux me connaître. Je m’observe en train de réagir et je vois tout mon petit cinéma quand les choses me paraissent inaccessibles. C’est comme si je vivais un match de tennis avec Moi, contre Moi, et, Moi comme arbitre… Ça fait beaucoup de Moi mais, en même temps, on est beaucoup de Moi dans ma tête ! Bref, je te présente ma petite dualité intérieure, accompagnée de mon petit arbitre de sérénité comme je l’appelle. Le joueur « Moi 1 » va être en panique devant les annonces en se disant que le projet est mal barré et que le match est perdu d’avance et, « Moi 2 » rempli d’espoir, le challenger qui a la joie dans le cœur et l’insouciance des débuts. Il croit en ses rêves quoi… Et tu as « Moi l’arbitre » qui regarde et qui siffle pour retrouver un point d’équilibre entre les deux. Donc pour te le dire autrement, je vais être en mesure, à la fois, à la fois, de paniquer totalement et à la fois de reprendre espoir… Je ne m’ennuie pas ! Alors en regardant les petites annonces, mon cœur ne fait que de sauter, se retourner, je passe du désespoir à l’engouement lié au projet en une fraction de seconde. C’est sport !

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Je ne veux plus me "contenter"

De mon canapé toujours, je continue mon shopping de maison. Je tourne autour des maisons à 150 000 € ou 180 000 € mais rien ne me plaît vraiment. Je ressens quand une maison me parle ou non, ça ne s’explique pas. Le feeling quoi ! Et là, ce n’est pas transcendant. A ce moment précis, je fais face à un autre Moi avec qui j’échange souvent dans ma salle de réunion mentale, et ce petit Moi de travers, je te l’explique : j’ai une fâcheuse tendance à me « contenter » et je suis capable de limiter mes recherches quitte à trouver une maison qui me plaît moyennement et à tenter de lui trouver des avantages auxquels je ne crois qu’à moitié… Je suis capable d’imaginer grand, j’ai beaucoup d’envies, toutes aussi magnifiques les unes que les autres, mais au cours de ma vie, je me suis souvent retrouvée à réévaluer mes projets… souvent à la baisse. Ça arrive souvent, tu vas me dire. Seulement, la posture que j’adopte, avec le fait de me contenter, finit par me déranger fortement.

En me « contentant », je ne me sens pas satisfaite, comme si je n’avais pas respecté mes besoins. Ma créativité m’a souvent sauvé la mise pour tenter de faire, comme Mac Gyver, d’un bout de ficelle et deux boulons, un bateau à moteur. Tant que je n’en étais pas consciente, ça allait. Depuis que j’ai compris que le fait de me contenter, c’était aussi faire l’impasse sur mes valeurs et sur ce qui est important pour moi, je n’accepte plus de me satisfaire de moins que ce dont j’ai besoin. La femme pressée que j’ai été préfère aujourd’hui prendre le temps nécessaire pour s’offrir ce qui lui correspond le mieux. En ce qui concerne ce projet de trouver notre lieu de vie, ma bonne vieille stratégie de me contenter me dirait de composer et de faire des concessions sur le lieu, comme accepter la proximité de la ville pour le côté pratique alors que j’ai un besoin profond de vivre en pleine nature, ou bien accepter de vivre dans une belle maison sans terrain juste parce qu’elle est chouette et qu’il n’y a pas beaucoup de travaux et qu’elle peut se revendre facilement alors que j’aime avoir une porte ouverte sur un jardin vert et que je cherche un lieu où je pourrai laisser mon empreinte. Je sais à quel point mon bien-être et ma qualité de vie sont importants pour moi et surtout ce qui les compose.

A tarif égal, je préfère vivre en pleine campagne plutôt que d’avoir un appartement avec vue imprenable sur New-York. Il ne s’agit tellement pas de valeur financière, il s’agit de ces choses qui font que je me vis heureuse, des concessions qui sont possibles ou non, de mes non-négociables. Apprendre à les cerner pour me faciliter mes choix, c’est un exercice de chaque jour auquel je me soustrais avec joie, ça me libère. Alors, si je reviens sur mes petites histoires d’achat de maison, je sais ce que je recherche et ce dont j’ai besoin pour me sentir bien chaque matin au lever, chaque jour pour créer, chaque soir pour m’endormir en paix. Et il est clair que dans notre logement actuel, en pleine zone industrielle, je n’en peux tout simplement plus. J’ai besoin d’arbres, de nature, de silence et de champs d’oiseaux, de solitude et de retrait. Ce sont les non-négociables que je recherche à travers ce projet. Ce qui tombe assez bien, c’est que Kiki a les mêmes. Ouf !

Claire MAUNIE DEBIN Illustration Collection Mère Ouverture

Les limites sont dans ma tête

Ce qui est « marrant » si j’ose dire, c’est que mes besoins se rapprochent plus des 450 000 € que des 150 000 €. Elle ne se trompe pas la p’tite ! Bon, il semble que je vais devoir composer avec les paramètres financiers malgré tout. Est-ce que cela veut dire qu’il faut que je m’acharne à regarder les annonces à 150 000 €. Non, surtout pas.

Je pose d’abord les faits :

  1. Je sais ce que je recherche et mes non-négociables. Je vais donc garder ces critères en tête. Je me le dois.
  2. J’accueille le prix annoncé de la maison tel quel, sans émotions particulières. Bref je dédramatise concernant l’aspect financier et je m’ouvre à toutes les découvertes.
  3. Les limites sont dans ma tête… (« mais aussi dans ton portefeuille ! » me susurre une petite voix maline…) Mais mon Joueur « Moi 2 » n’a pas quitté le terrain et joue encore, il me crie : Fais péter les verrous ! Tout est possible !

« Moi 2 » a raison. Adieu les plafonds de verre ! Plus de limites ! Et oui, une grande leçon que j’ai apprise pendant mon parcours de recherche personnelle et de développement (ce que j’appelle mon parcours de quêteuse), et que, accessoirement, Timon du Roi Lion dispense aussi dans ses meilleurs enseignements (chacun ses réf 😉 ), c’est « Regarde au-delà de ce que tu vois ». Allez, je te le dis autrement : une fois de plus, je vais dépasser mon petit monde habituel pour découvrir le potentiel au-delà… No limit ! Et me permettre de créer mon univers tel que je le veux. Je reprends les principes de l’abondance et les vertus de l’intention. Cette maison, ce lieu que nous cherchons est une réalité que je veux voir exister. Pourquoi attendre ? Ni une, ni deux, je crée cette réalité dans ma tête ! Je suis, cette fois-ci, les pieds nus sur l’herbe, et je marche tranquillement dans ce jardin foisonnant, fleuri, chantant. Les oiseaux y ont trouvé leur point d’ancrage et je me réveille, fenêtre ouverte grâce à leur musique. Lumière pénétrante et tournante selon l’étape du jour qui passe, j’y tricote, j’y déguste mon thé, j’y peins, j’y écris, j’y accueille, à l’ombre des branches balançantes, les quêteurs qui ont besoin d’une main tendue. J’y suis sereine, heureuse, légère, et dans ma vision j’y suis, accomplie.

Les plus pragmatiques d’entre nous vont dire « ok ! c’est bien de rêver mais ça ne veut pas dire que tu le vis ton monde merveilleux. Faut bien bosser pour manger et payer toutes les charges de tous les jours et la maison va falloir la payer ! ». A cela je réponds « Ok ! c’est une des multiples manières de voir les choses et surtout une des manières de mettre en ordre les étapes de réalisation : voir les contraintes avant de se laisser l’opportunité d’y croire ! »  Je laisse mon « Moi 1 » se contraindre tout seul et je construis mon chemin dans mon ordre d’abondance : Je crée mon univers dans ma tête et je le sculpte pour qu’il devienne ma plus belle intention, avec mes plus belles émotions. Je stimule ainsi ma motivation et j’ai pu observer que les planètes s’alignaient (certes un peu trop à leur rythme parfois comme dirait mon bon vieux mental) et que les faits jouaient en ma faveur comme par magie.

Les pieds nus sur le plancher

Mon chemin d'abondance

Quand on a commencé à m’expliquer l’abondance, et le pouvoir de l’intention, j’ai d’abord fait des gros yeux. Pour la première fois, on me parlait d’un champ des possibles qui ne pouvait relever que des films fantastiques. Petit à petit, j’ai voulu croire que ça pouvait fonctionner dans ce monde qu’on nous vend bien limitant et un peu merdique. A force de recherches et de lectures plus poussées, j’ai fini par rencontrer des personnes qui ont été très inspirantes et de belles ressources. J’ai osé alors expérimenter ce phénomène de la visualisation créatrice. Je suis heureuse aujourd’hui d’avoir osé y goûter et de m’ouvrir aux essais d’abondance et du pouvoir de mes intentions. La suite de ce récit va d’ailleurs en être imprégnée puisque chaque nouvelle étape de notre projet a été franchie avec simplicité et fluidité, avec magnétisme (ou tout l’art d’attirer à soi ce qui colle avec la puissance du projet). Pour moi, c’était un apprentissage. Pour Kiki, ce n’est pas le cas, il n’a pas eu besoin d’apprendre tout ça. En même temps il ne se pose pas de questions. C’est certain que son cerveau fume moins que le mien. Cela dit, il a été un grand maître pour moi dans l’art de la réalisation, sans vraiment le savoir. C’est mon maître Jedi en la matière. Pour lui c’est pas compliqué, tout est simple, voire binaire. Il veut un truc, il se dit qu’il le veut, il se dit que ça va se faire et les moyens pour qu’il le fasse sont toujours là, au rendez-vous. Il est devenu mon exemple de la simplicité de la Création ! Je suis bien contente d’avoir ce Kiki dans ma vie et pour monter notre projet ! Plus que jamais, sa capacité naturelle va être mise à contribution ! Il va falloir qu’il veuille la maison (c’est déjà validé), qu’il se dise qu’il la veut (ça, c’est validé), qu’il se dise que ça va le faire (il ne le dit pas puisque c’est une évidence, what else), j’ai n’ai donc plus qu’à attendre que les solutions s’alignent, donc facile.

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Partant de ce principe, avec mon Kiki sous le bras, je commence à m’attarder sur les annonces des maisons à 300 000 €. Premier palier avant d’oser taper dans les 450 000 €, et ouais, pourquoi pas ! Je me dis que j’aurais toujours une petite (que dis-je !!) une belle marge de négociations possibles alors allons-y !

Je change mes paramètres de recherche en terme de prix des biens et je pars dans la fourchette des 150 000 € (quand même au cas où… et mon mental se rassure) à 350 000 €  (je ne suis pas complètement prête mais soyons fous !). Et là … je tombe sur THE maison !

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